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Interventions sur "connecté"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisa Martin :

Nous avons fait une erreur dans l'exposé des motifs : si nous voulons supprimer les alinéas 84 à 88 et 124 à 131, c'est parce que nous nous opposons à la possibilité, même sous l'égide d'un magistrat, d'activer à distance tout objet connecté, de quelque nature que ce soit. Certaines études montrent qu'il peut y avoir jusqu'à une trentaine d'objets connectés par foyer ; le panel, si je puis dire, est donc large. Si on adopte les dispositions en question, on pourra géolocaliser la personne à son insu, et, pire encore, savoir ce qui se passe chez elle, toujours à son insu, grâce à l'activation des caméras et des micros. Le caractère int...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Vicot :

Je suis d'accord avec Élisa Martin : il ne s'agit pas d'un fantasme, mais d'une réalité technique avérée. Dès l'instant où l'activation à distance d'appareils électroniques aux fins de géolocalisation est possible, il faut se rappeler qu'il ne s'agit pas uniquement de téléphones portables, mais aussi d'ordinateurs, de télévisions connectées, de radios de voiture, d'assistants vocaux Alexa ou autres, de montres connectées, et ainsi de suite. Les personnes pourront ainsi être surveillées par de multiples moyens, mais toutes les personnes de leur entourage le seront également. Compte tenu du nombre d'appareils connectés activables à distance, cela présente des risques d'atteinte à nos droits fondamentaux, garantis par la Constitution...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErsilia Soudais :

…s'appuient sur votre loi pour restreindre de plus en plus nos libertés. Le moindre appareil connecté, du smartphone au PC portable, en passant par le babyphone de votre enfant, pourra devenir un mouchard qui, sous un prétexte ou un autre, permettra au Gouvernement de vous géolocaliser et de vous espionner. L'histoire nous a démontré qu'il existe en la matière un effet cliquet : une fois qu'une expérimentation sécuritaire est adoptée, il n'y a jamais de retour en arrière. Si vous ouvrez cette boî...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Schreck :

...tre des bâtons dans les roues des enquêteurs ; pour notre part, nous voulons empêcher les criminels et les grands délinquants de continuer leurs forfaits ! Encore une fois, est-il normal de géolocaliser l'auteur d'un enlèvement ou celui qui vient de commettre un meurtre et qui s'apprête éventuellement à en perpétrer un autre ? Oui, nous le pensons, surtout s'il peut être repéré grâce à sa montre connectée !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmeline K/Bidi :

…et qu'il y a lieu de faire respecter un certain nombre de droits fondamentaux. Doit-on activer la géolocalisation sur n'importe lequel de nos appareils parce que la technologie le permet ? Nous ne sommes pas seulement en train de parler de vos téléphones portables mais aussi de l'enceinte connectée dans votre salle de bains et de la montre connectée que vous ou l'un de vos enfants portez au poignet. J'insiste, doit-on aller aussi loin ? Alors que nous exprimons notre inquiétude face aux difficultés qu'une telle technique pose d'un point de vue juridique, de l'autre côté de l'hémicycle, certains veulent aller toujours plus loin et nous proposent d'intégrer tous les délits : à quand les con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Iordanoff :

Tout le monde a chez soi des objets connectés, et la mesure changera le comportement des gens, car ils sauront que cette technique existe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisa Martin :

C'est un sujet majeur, et le dispositif n'est pas borné. Je le redis, il y en a de plus en plus d'objets connectés, de toute nature, dans les foyers français. Or comment peut-on les activer à distance sinon en exploitant une faille du système ? C'est incroyable ! Si j'étais utilisatrice de ces appareils – ce n'est pas le cas –, j'attendrais du Gouvernement qu'il me protège de telles failles, plutôt que de les exploiter à des fins de surveillance !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

De quoi parle-t-on de depuis tout à l'heure ? Ne riez pas, monsieur le garde des sceaux, il n'y a rien de drôle là-dedans. Vous nous dites depuis des jours que nous sommes dans le fantasme : nous y voilà ! Vous êtes sur une pente glissante en matière de surveillance. Nous défendons ici un amendement de repli qui vise à exclure explicitement certains objets connectés du dispositif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Les objets connectés, comme l'ont dit un certain nombre de nos collègues, ont pris dans nos vies une part extrêmement importante : la montre, le pot de fleurs, le drone, le thermomètre, et j'en passe. Parmi eux, il y a les objets sexuels connectés. Je pense que cela va trop loin. Le dispositif n'est pas proportionné ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

qui peut aller jusqu'à quinze jours. Quinze jours pour prendre le contrôle à distance d'objets connectés à caractère sexuel ! Vous voulez vraiment que cela soit possible ? Vous ne voulez vraiment aucune limite, aucune borne, aucune décence ? Nous sommes profondément en désaccord. Je ne suis pas pour que l'on pénètre comme ça

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Nous ne sommes pas d'accord. S'il faut en arriver là pour appeler votre attention sur le caractère extravagant de la mesure que vous proposez, je suis heureux de l'avoir fait, car c'est un scandale que de pouvoir mettre sur écoute n'importe quel objet connecté. En effet, l'amendement vise non seulement la géolocalisation, mais aussi les écoutes et la captation d'images vidéo, puisque ces objets connectés permettent aussi – malheureusement ou heureusement, je n'en sais rien – de filmer et de capter le son.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Vu la teneur de l'amendement, je regarderai du côté que je veux. Il existe effectivement des objets connectés de ce type. Je ne sais pas s'ils sont géolocalisés – je doute, d'ailleurs, de l'utilité de la géolocalisation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndy Kerbrat :

Je crois que Bruno Le Maire pourrait nous apporter de nombreuses précisions sur l'usage général de ces objets connectés. Mon père

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndy Kerbrat :

...ent où cela ne concerne pas l'anus, ça réveille votre attention –, mon père est malentendant. Il a un appareil auditif qui peut se connecter en Bluetooth à je ne sais combien d'appareils du fait de sa surdité et de son travail. D'ailleurs, moi aussi, dans quelques années, en raison des accidents du travail que j'ai subis, au même titre que ma collègue Ségolène Amiot, je pourrais avoir un appareil connecté. À titre individuel, croyez bien que je connais les appareils connectés dans la plus grande profondeur. Alors, monsieur le garde des sceaux, s'il vous plaît, ne vous foutez pas de notre gueule.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

... sont les limites que nous posons pour protéger au mieux les droits des personnes ? Personne ici ne dit qu'il ne faut rien faire pour aider la police à attraper des criminels et à protéger les citoyens, bien au contraire ; mais notre devoir est également de voir au-delà et de réfléchir aux limites à poser. Tout à l'heure, un amendement d'appel a permis de soulever le problème des gadgets sexuels connectés et de leur exclusion du dispositif ; la même question se pose pour tous les appareils connectés de la vie quotidienne qui ne sont pas destinés à communiquer et ne peuvent donc servir à organiser un trafic, un enlèvement ou que sais-je encore. Au-delà des blagues qui n'ont pas manqué de fuser, j'espère que chacun mesure la portée du vote qui a eu lieu tout à l'heure dans cet hémicycle. Nous avons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

...puisqu'il s'agit de donner des moyens à la justice et à la police, et la portée de l'activation à distance. Tout à l'heure, vous avez comparé celle-ci au fonctionnement des balises, mais, que je sache, les voitures n'entrent pas dans les chambres à coucher, contrairement aux smartphones, qui nous accompagnent jusque dans les toilettes. Avec ce que vous proposez, un smartphone, ou tout autre objet connecté, deviendra purement et simplement un mouchard installé dans l'intimité des gens. J'entends bien qu'il y a des garde-fous, ce qui est louable, mais je crains que ceux-ci ne soient un peu flous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

...rs de Marseille, car il s'agissait d'une enquête terroriste. Cette personne est ensuite ressortie libre, mais tout cela lui est arrivé pour avoir simplement passé une soirée avec des amis. Ma question sera donc simple : eu égard à ce que je viens de vous raconter, un magistrat pourra-t-il, aux termes de votre loi, autoriser la surveillance de ce type d'individus par l'intermédiaire de ses objets connectés ? Si oui, ce serait très grave.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

par l'intermédiaire de leurs objets connectés. Avant d'être coupable, on est toujours présumé innocent ! Certains ministres ont affirmé que Les Soulèvements de la Terre est une organisation terroriste : elle tombera donc sous le coup de ce type de mesures.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

…dit que ce dispositif « porte une atteinte importante au droit au respect de la vie privée dès lors [qu'il] permet l'enregistrement, dans tout lieu où l'appareil connecté peut se trouver, y compris des lieux d'habitation, de paroles et d'images concernant aussi bien les personnes visées par les investigations que des tiers ». Les mots « que des tiers » sont particulièrement importants car il est légitime qu'en tant que législateurs, nous voulions les protéger. Or nous ne trouvons pas dans le texte de garanties suffisantes. Je m'adresse donc aussi à vous, chers co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...ions, plus forts que nous – Mme Naïma Moutchou l'a rappelé. Pour conclure rapidement, monsieur le président, je rappelle que certaines professions sont protégées et que l'examen en commission a abouti à proposer trois garanties supplémentaires. Un appareil appartenant à un député ne pourra par exemple pas être activé à distance, ce qui devrait rassurer M. Léaument qui s'inquiétait pour sa montre connectée. La protection s'étend aux sénateurs, aux magistrats, aux avocats, aux journalistes…